« L’un des millésimes les plus compliqués » les vendanges 2024 s’annoncent sous tension

Dans les vignobles du Cher, les vendanges 2024 s’annoncent sous le signe de la complexité. Plus tardives que les dernières années, elles marquent un retour à un calendrier plus traditionnel. Alors que les résultats des contrôles de maturité sont sur le point de tomber, les vignerons se préparent avec fébrilité : réglages des machines à vendanger, recherches de main-d’œuvre pour la vendange manuelle, et dégustations des baies dans les rangs. Un millésime qui s’annonce déjà comme l’un des plus délicats à gérer.

Un millésime 2024 marqué par des conditions météorologiques difficiles

Les vendanges dans le Cher débutent cette année plus tard que les précédentes, renouant avec un calendrier plus classique. Après plusieurs années où le réchauffement climatique avait accéléré les vendanges, 2024 marque un retour à une certaine normalité, mais avec des défis supplémentaires. Selon plusieurs vignerons de la région, le millésime 2024 est déjà considéré comme l’un des plus compliqués à cause des aléas climatiques.

Les conditions météorologiques ont été particulièrement instables cette année. Les épisodes de fortes chaleurs suivis de périodes plus fraîches, combinés à des précipitations irrégulières, ont rendu difficile la gestion de la maturité des raisins. « Nous avons dû être extrêmement attentifs aux vignes tout au long de la saison, car les variations climatiques ont impacté le développement des baies« , explique un vigneron de la région. Certains craignent également des problèmes de qualité en raison des stress hydriques subis par les vignes.

Préparatifs en cours : entre tradition et modernité

Dans les domaines viticoles du Cher, où l’on produit principalement des vins tranquilles, l’heure est à la préparation. Chaque vigneron jongle entre les réglages minutieux des machines à vendanger et l’organisation des équipes pour les domaines qui privilégient encore la vendange manuelle.

« Le coup de téléphone pour dégoter la main-d’œuvre est devenu une étape cruciale dans notre organisation », souligne un viticulteur qui, comme beaucoup d’autres, peine à trouver suffisamment de vendangeurs disponibles. Ce manque de main-d’œuvre qualifiée pour les vendanges manuelles est un défi supplémentaire, particulièrement pour les petites exploitations qui misent sur la qualité artisanale de la récolte.

Des vendanges plus tardives, mais sous pression

Les vendanges 2024 s’annoncent non seulement plus tardives, mais aussi sous pression. Les résultats des contrôles de maturité des raisins, réalisés régulièrement par les vignerons, sont attendus avec une certaine fébrilité. Ces analyses permettent de déterminer le moment optimal pour débuter la récolte et sont d’autant plus cruciales cette année, où les conditions climatiques ont influencé la maturité de manière disparate.

La récolte doit impérativement se faire au bon moment pour garantir un équilibre optimal entre acidité et sucre. Or, certains vignobles constatent des maturations hétérogènes entre les parcelles, voire au sein même de certains rangs. Cette situation impose une vigilance constante. « Il nous faudra peut-être vendanger en plusieurs passages dans certains vignobles pour récolter les raisins au moment le plus opportun », explique un autre producteur local.

Un millésime incertain, mais plein d’espoir

Malgré les défis, les vignerons du Cher gardent espoir. Beaucoup s’accordent à dire que, bien que complexe, ce millésime pourrait révéler de belles surprises si les conditions de récolte sont optimales. Les terroirs du Cher, qui produisent notamment les appellations Quincy, Reuilly et Menetou-Salon, sont connus pour leur résilience face aux conditions climatiques difficiles. « Nous avons déjà traversé des millésimes compliqués, et nous avons réussi à en tirer le meilleur », rappelle un viticulteur optimiste.

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Dans les vignobles du Cher, l’effervescence est palpable à l’approche des vendanges 2024. Entre météo capricieuse, manque de main-d’œuvre, et maturité irrégulière des raisins, les vignerons devront faire preuve d’une grande adaptabilité pour récolter au bon moment et préserver la qualité de leurs vins.

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