Un projet de fermeture de classe à Avord qui divise la communauté

Une colère grandissante face à une administration jugée “sourde et aveugle”

Lors d’une réunion publique, Sophie Gogué a exprimé son incompréhension et sa colère face à cette annonce de fermeture.

“C’est un ras-le-bol d’une administration sourde et aveugle. On prend des décisions sans prendre en compte la réalité du terrain. Quel est le rôle des élus locaux si nos avis ne sont pas écoutés ?”

Elle rappelle que des courriers ont été envoyés au directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) pour demander un réexamen de la situation.

L’argument principal avancé repose sur les spécificités de la population scolaire à Avord :
Un public parfois en difficulté, nécessitant un encadrement pédagogique renforcé.
Un manque d’AESH pour accompagner les élèves à besoins particuliers.
Un effort financier conséquent de la communauté de communes pour améliorer l’école (sécurisation, nouveaux blocs sanitaires).

“On investit des fonds publics pour améliorer l’établissement et offrir aux enfants les meilleures conditions d’apprentissage, mais en retour, on nous supprime une classe ? C’est totalement incohérent.”

Une croissance démographique qui justifie le maintien de la classe

Pour Alain Blanchard, maire d’Avord, la fermeture d’une classe n’a pas lieu d’être, car les effectifs scolaires sont en hausse.

Quelques chiffres clés :
+302 habitants en 10 ans
33 naissances en 2024
Attribution régulière de logements sociaux
Effectif moyen par classe : 21,8 élèves (au-dessus du seuil de 20 élèves recommandé)

Il rappelle aussi que l’école primaire Georges Guynemer affiche de bons résultats scolaires, comme en témoigne le bon classement des élèves au collège d’Avord.

“Nous devons offrir un cadre d’apprentissage de qualité à nos élèves. Fermer une classe reviendrait à surcharger les autres, avec des conséquences directes sur le suivi des enfants, en particulier ceux en difficulté.”

Un combat politique et éducatif avant la décision finale

Alors que la fermeture de classe n’est pas encore actée, les élus locaux continuent leur mobilisation. Une rencontre avec le directeur académique est prévue le 24 février.

L’objectif de cette réunion sera de défendre le maintien de la classe, en insistant sur :
L’évolution des effectifs et la nécessité d’anticiper les futures arrivées d’enfants.
Les investissements réalisés par la Communauté de Commune de La Septaine pour moderniser l’école.
Les besoins spécifiques des élèves, notamment ceux nécessitant un accompagnement particulier.

  Sur le Journal du BerryInfos, abonnez vous

Un enjeu pour l’avenir de l’éducation à Avord

Cette fermeture de classe dépasse le simple cadre d’un réajustement des effectifs scolaires. Elle soulève une question plus large sur l’engagement de l’État envers les écoles des petites communes et la prise en compte des réalités locales dans les décisions administratives.

Parents et enseignants sont également préoccupés par l’impact d’une telle fermeture sur l’accompagnement des élèves et la qualité pédagogique. Une mobilisation citoyenne pourrait voir le jour si la décision de fermeture était confirmée.

Verdict le 24 février : Avord gagnera-t-elle son combat pour le maintien de sa classe ?

 

Pour ne manquer aucune INFOS sur le Journal du BerryInfos,
Abonnez vous