Au cœur des escaliers George-Sand, qui relient la place du même nom à la rue Bourbonnoux, un porche, qui porte également le nom de l’écrivaine, marque le début de la promenade des remparts.
Quelques marches plus bas, les visiteurs n’ont plus qu’à suivre la rigole centrale constituée de quelque trois mille pavés gris en grès de récupération, disposés au milieu d’une allée de graves de couleur sable. Sur environ 250 mètres, les promeneurs se retrouvent propulsés dans un décor qui rappelle l’époque médiévale. Au cours du IIIe siècle, pendant la période du Bas Empire, Avaricum change une nouvelle fois de nom pour devenir Biturigae. En tant que capitale de la province d’Aquitaine première et soucieuse de se protéger des invasions barbares venant de l’Est, elle entreprend la construction d’un rempart protecteur tout autour de la ville.
Construit à partir de blocs massifs à sa base, parfois récupérés d’anciens monuments, ainsi que de moellons et de briques sur la hauteur, ce mur peut atteindre une épaisseur impressionnante de 3 mètres. L’enceinte est ponctuée de 46 tours défensives, d’un diamètre de plus de 10 mètres. S’étendant sur 2,5 km au total, le rempart englobe une superficie d’environ 25 hectares et comporte quatre portes principales : la Porte de Lyon, la Porte Gordonia, la Porte Neuve et la Porte d’Auron.