Le centre de santé de l’hôpital de Bourges, solution au désert médical pour 2025

L’hôpital de Bourges s’apprête à contribuer à la lutte contre le désert médical dans le Cher en ouvrant un centre de santé accessible à tous les patients sans médecin traitant dès 2025. Face à la pénurie de médecins généralistes qui touche la région depuis vingt ans, l’établissement propose déjà des consultations pour les patients souffrant d’affections longues durées (ALD) sans suivi médical régulier. Pour l’heure, les créneaux, disponibles via Doctolib, sont limités à une dizaine par jour et réservés aux personnes ayant des maladies chroniques comme l’insuffisance rénale ou le diabète. Ces patients, souvent non suivis, risquent une aggravation de leur état de santé sans accès continu aux soins de ville.

En phase de test, avec des créneaux étendus en 2025

Le centre, situé au troisième étage de l’hôpital, accueille pour le moment les patients ALD en phase expérimentale. En début d’année 2025, il sera ouvert à tous les habitants sans médecin traitant, avec une augmentation progressive des créneaux, y compris des consultations sans rendez-vous. Cette mesure sera facilitée par le Service d’accès aux soins (SAS) et la régulation du 15, permettant d’adresser directement les patients vers le centre de santé.

Des médecins en soutien, une collaboration essentielle

Le centre fonctionne actuellement avec Vincent Boré de SOS Médecins, qui, en tant que référent, partage son temps entre le centre et la médecine libérale. D’ici début 2025, il sera épaulé par de nouveaux praticiens, dont certains médecins diplômés hors Union européenne en cours de consolidation. Ces médecins, bien que formés à l’étranger, pourront exercer en médecine générale sous statut salarié au sein de l’hôpital, ce qui est un atout pour pallier la pénurie de généralistes.

Des solutions pratiques pour une meilleure accessibilité

Pour gérer les soins et la facturation, l’hôpital a dû relever certains défis logistiques, comme l’adoption d’un logiciel de médecine de ville. La signature de conventions avec les mutuelles est également en cours pour couvrir le reste à charge des consultations, un point essentiel pour rendre le centre accessible au plus grand nombre. Pour l’instant, seuls les patients en ALD peuvent bénéficier de consultations sans reste à charge, car les frais sont pris en charge intégralement par l’assurance maladie.

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Un modèle inspiré d’autres centres de santé hospitaliers

En s’inspirant des modèles déjà en place à Vierzon et Saint-Amand-Montrond, l’hôpital Jacques-Cœur de Bourges espère que ce centre de santé apportera une réponse pérenne aux besoins de la population sans médecin traitant dans le Cher. En permettant un suivi médical plus accessible, l’hôpital souhaite prévenir l’aggravation de maladies chroniques et alléger la charge des urgences hospitalières.

L’initiative de Bourges est le fruit d’une longue réflexion et pourrait, si elle réussit, inspirer d’autres régions confrontées à des déserts médicaux

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