

Le principe séduisant, mais pas si universel
Le chauffe-eau thermodynamique (ou CET) fonctionne selon un principe apparemment simple : il capte les calories de l’air ambiant (intérieur ou extérieur) grâce à une pompe à chaleur pour chauffer l’eau sanitaire stockée dans un ballon. À la croisée des chemins entre innovation écologique et économie d’énergie, ce système attire de plus en plus d’adeptes, particulièrement en rénovation, grâce à des promesses alléchantes : jusqu’à 70 % d’économies sur la facture d’eau chaude.
Mais ce que les vendeurs soulignent rarement, c’est que l’efficacité du CET dépend fortement de son environnement. Il doit être installé dans une pièce non chauffée mais à température relativement stable (idéalement entre 5 et 20 °C), avec un minimum de 10 à 20 m³ d’air renouvelé régulièrement. Autant dire que cela exclut un grand nombre d’installations urbaines, où les volumes disponibles sont restreints, voire incompatibles avec ces exigences.
De plus, les performances du CET chutent drastiquement dans les régions froides. Un système captant l’air extérieur devra doubler d’effort – donc consommer plus – en hiver, ou faire appel à une résistance électrique d’appoint, réduisant à néant l’économie annoncée. Ce qui n’est pas toujours expliqué au client, c’est que ce dispositif “hybride” consomme plus qu’un simple chauffe-eau électrique en certaines conditions.
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L’installation : un casse-tête sous-estimé
L’un des aspects les moins souvent évoqués est la complexité de l’installation d’un chauffe-eau thermodynamique. À l’inverse d’un ballon classique, qui peut être installé presque n’importe où, le CET demande une étude précise de la configuration des lieux. Entre les besoins en ventilation, le bruit de fonctionnement, les contraintes de raccordement, et le volume de la pièce d’installation, la réalité est souvent plus technique que prévu.
Le bruit est un autre facteur occulté : la pompe à chaleur intégrée n’est pas silencieuse. Avec des nuisances sonores avoisinant 40 à 50 décibels, son installation dans une pièce attenante à un espace de vie (chambre, salon) peut vite devenir problématique. Certaines familles se plaignent d’un bourdonnement constant, notamment la nuit, ce qui oblige à relocaliser ou isoler la pièce – un coût supplémentaire.
De plus, certaines installations en rénovation exigent des travaux conséquents pour assurer un bon renouvellement de l’air, avec perçages de murs pour l’arrivée et l’extraction, gaines de ventilation, voire renforcement de l’isolation thermique pour compenser les déperditions liées à la ventilation obligatoire.
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